Extrais du livre « Le Livre de la Méditation et de la Vie » de Krishnamurti
Dans certains mouvements spirituels, le désir est vu comme le mal, source de plaisir, mais aussi de toutes les souffrances et séparations.
D’un autre côté d’autres affirment que sans désir il n’y aurait pas de vie.
Au final, le désir, c’est un peu comme tout le reste, ni bon ni mauvais.
Celui qui cherche le bonheur à travers le désir, à travers le plaisir, fera sont expérience que cela n’est pas possible.
Il y a certains désirs que j’ai réalisé et dans lesquels je suis allez à fond, je peux vous garantir que cela n’apporte ni bonheur, ni paix.
Après comme je dis toujours chacun est libre de vivre à fond ce qu’ils semblent juste pour lui de faire, et d’expérimenter.
Comme beaucoup de personnes, j’ai été témoin en moi de nombreux désirs qui circulaient.
Bien sûr je ne comprenais pas le désir en lui même.
Sans même le comprendre, je l’ai expérimenté ( je ne sais pas si ça se dit, mais vous comprendrez le sens).
L’un des désirs qui étaient toujours présents était celui de la nourriture.
La part de gâteau au chocolat qui vient de sortir du four.
Son odeur… sa couleur… sa forme… sa certaine beauté parvenait à mon champ de conscience, au lieu de rester simplement ici, avec la perception pure de ce qui est, une histoire commençait à ce raconter.
Une pensée, puis une autre, et encore une autre arrivaient :
– « Qu’est ce que ça doit être bon ! »
– « Je mangerais bien ce gâteau »
– « Je ne me souviens pas d’avoir vu un aussi beau gâteau »
– « Il doit surement fondre sur la langue »
– « Quand je l’aurai dans la bouche ça sera tellement bon ! le paradis »
– « En plus j’n’ai pas fait d’écart cette semaine, et je viens de faire du sport »
J’arrête là, car on pourrait continuer pendant des heures.
Et puis il y a les autres pensées qui elles, sont dans le rejet pur et simple :
– « Oui, mais je suis gros »
– « Oui, mais je vais avoir du diabète »
– « Oui, mais j’ai fait tellement d’effort ça va ruiner mon corps »
– « Oui, mais je sais que quand je l’aurais mis dans ma bouche, je ne pourrais pas m’en contacter que d’une seule part.. »
C’est source d’une grande tension en nous à plein de niveaux.
On est alors totalement identifié à l’histoire qui se raconte dans la tête, suite simplement à la perception de l’objet du désir.
J’ai longtemps pensé que face à cela il n’y avait que 2 choix.
– Soit je cède
– Soit je résiste
Dans le 1er car, c’était suivi d’une forme de culpabilité et donc encore une tension.
Et dans le 2nd, car pareil, une tension était là car je n’assouvissais pas ce désir.
Chacun à des désirs, à différent niveau, dans différent domaine. Tout le monde ne désire pas la même chose.
Le désir dans la manière dont j’en parle jusqu’à présent est au final la recherche du plaisir.
À Travers ce plaisir il y a bien sûr l’idée inconsciente ou consciente que je serais heureux et que je nagerais dans le bonheur.
Et donc on cherche du plaisir, toujours plus de plaisir, encore et encore et toujours plus fort.
Aucun des deux.
Quoique l’on fasse il y a tension quelques part.
Être présent avec ce qui nous travers, que ce soit une pensée, une émotion, un désir, en voir les mécanismes, en gouter la saveur, mais sans jamais cherché à validé, à repousser, est une nouvelle voie.
Cette voie ne rentre ni en conflit avec ce qui émerge, ni le valide.
C’est comme être présent à un feu de cheminée, on en savoure la couleur, les formes, la chaleur, mais on ne cherche ni à l’éteindre ni à le raviver.
On laisse ce feu être.
On continue sur ce sujet dans la vidéo du jour :